Petit-déjeuner juin 2011 : « Approche du facteur humain dans la gestion des risques »

article PdJ le 1 juin 2011 Aucun Commentaire

Par Dan Chelly, OPTIMIND

D’après son intervention au Petit-déjeuner du CARM – juin 2011

Selon Corinne Bieder dans Les facteurs humains dans la gestion des risques, « Tous les domaines industriels affichent aujourd’hui des constats comparables : le facteur humain est à l’origine de la plupart – 70 à 80 % – des grands accidents ». Selon la théorie du maillon faible, la fiabilité d’un  système est déterminée par l’élément le moins fiable.

N’est-il pas plus facile aujourd’hui de voler une voiture avec une personne au volant que simplement garée sur un parking ?

L’homme intervient donc à tous les niveaux en tant que générateur de risque (erreurs, fautes, omissions, etc.). Il est également une ressource à protéger et à maintenir (grèves), et un agent de maîtrise des risques.

L’aspect « risque humain » ressort donc de plus en plus dans l’analyse des risques.

Mais diminuer un risque lié au facteur humain crée souvent d’autres risques. Il faut donc adopter une approche globale et intégrée afin de les appréhender au mieux. Pour cela ils se doivent d’être transposés dans la gouvernance de l’organisation efficacement et judicieusement. Il faut donc également mettre en œuvre une gestion organisée et éclairée des risques, et plus particulièrement des risques latents (par le biais d’un dispositif de veille par exemple).

Afin de se prémunir des risques potentiellement émergents, il faut, de plus, se méfier de notre perception initiale du risque souvent déformée par différents prismes (expériences personnelles, stress, éducation, etc.) amenant généralement à la prise de mauvaises décisions.

Il s’agit donc de mettre en place un système de remise en question permanente dans le but de limiter le risque.

L’analyse et l’appréhension du risque est donc propre à chacun : de par notre sensibilité, la conjoncture, notre expérience, notre première réaction, notre compréhension de la situation, etc. On voit ce que l’on veut bien voir (et en général, plutôt les éléments positifs), on voit ce que l’on peut voir (d’où l’intérêt de tableau de bord efficace) et on voit ce que l’on a appris à voir (d’où la nécessité d’une acculturation aux risques par des mesures de formation / sensibilisation).

Les leviers disponibles sont multiples.

Une formation adéquate et une sensibilisation liées à une bonne organisation et une bonne gouvernance permettent une diminution du facteur risque. Couplées à la dissuasion et à la sanction (pour les fraudes internes), elles permettent une optimisation de la prévention des risques formalisée par l’information et, par exemple, la mise en place de processus. Ces stratégies sont soutenues par la robustesse du contrôle interne.

Ces mécanismes ont pour but principalement de responsabiliser et sensibiliser les collaborateurs.

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